Jeudi 25 février 2021 à 20h30
Tarif Plein : 15 €
Pass : 12 €
Réduit : 10 €
Réservation à partir du 2 septembre
Mise en scène : Gilles Bouillon - Avec : Frédéric Cherboeuf, Nine de Montal, Mathias Maréchal, Iris Pucciarelli, Vincent Chappet, Paul Toucang - Dramaturgie : Bernard Pico - Décor et costumes : Nathalie Holt - Lumières : Alexandre Barthelemy - Musiques et sons : Alain Bruel - Régie générale : Nicolas Guellier - Photo : © Pascal Gely - Production : Compagnie G. Bouillon - Co-Réalisation avec le Théâtre de Châtillon - Co-Production : Co-Production Anthéa, Antipolis-Théâtre d’Antibes avec la participation artistique de l’ENSATT/ avec la participation artistique du Jeune Théâtre National. La compagnie G. Bouillon est subventionnée par le Ministère de la Culture
Tout public (A partir de 13 ans) / Théâtre
En raison des nouvelles mesures gouvernementales annoncées, nous travaillons au report du spectacle sur la saison prochaine.
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Le spectacle
Coup double. D’abord parce que dans ces deux comédies, Feydeau tire frénétiquement toutes ses cartouches comiques à la fois. Coup double aussi, parce qu’au-delà des différences de genre entre le vaudeville et la farce conjugale, ce qui frappe, c’est la vigueur du style, cette folle gaieté, le tempo effréné, le mélange d’horlogerie fine et de débordements absurdes, la pointe acérée sous la légèreté du ton.
Surtout, dans ces deux comédies en un acte, un même bruit de fond : la parole donnée aux humiliés, aux sans-voix. Dans Dormez, je le veux ! Justin le domestique, grâce à son talent d’hypnotiseur, se fait servir par son patron dont il fume les cigares. Quant à Clarisse, la protagoniste de Mais n’te promène donc pas toute nue, elle est l’épouse d’un homme politique en vue.
Rires assurés pour cette soirée pleine d’audace et de vivacité, en compagnie des textes de Feydeau mis en scène par le raconteur d’histoires sans pareil, Gilles Bouillon.
Le mot du metteur en scène
"J’aime entendre rire une salle de théâtre.
J’ai toujours été sensible à la façon dont le théâtre s’empare des éclats et des excès de la farce. Entre le fou-rire et le chaos.
J’aime le burlesque, chez Molière, Thomas Bernhardt, chez Labiche ou chez Feydeau, parce qu’il conjugue la virtuosité verbale et l’énergie du geste, le mouvement et l’engagement « athlétique » des acteurs dans le jeu, le rire irrésistible et l’audace, la violence même, et l’extravagance qui conduit, sinon toujours au bord de la folie, du moins à la révélation soudaine de l’inquiétante étrangeté des êtres et des choses. Dormez je le veux ! fait feu de la folie et du rire, avec ses coq-à-l’âne, son usage immodéré du nonsense, ses quiproquos, ses substitutions en chaîne, son stupéfiant-image, son fétichisme des objets, son retour du refoulé et sa fantasmagorie d’univers virtuels. Des trouvailles qui anticipent, dirait-on, les trouvailles surréalistes et celles du théâtre de l’absurde. (...)
On rit encore, on est déjà ailleurs. Jamais on n’avait su donner cette rapidité à l’intrigue, ce rythme à l’écriture théâtrale, cette vitesse au rire. Un train d’enfer ! Qui exige des acteurs une virtuosité pour jouer sur deux registres simultanés : la précision d’une mécanique de machine infernale qui menace d’exploser à tout instant et la vivacité, la liberté du jeu qui laisse entrevoir les dérapages oniriques d’un cauchemar ."
Gilles Bouillon