Samedi 18 décembre 2021 20h30
Tarif Plein : 20 €
Pass : 17 €
Réduit : 15 €
Réservation à partir du 7 septembre
Mise en scène : Nikola Carton - Batterie : Cédric Ermolieff - Guitares, trompinette : Chadi Chouman - Banko, mandoline : Olivier Sulpice - Chant, violon, trompette : Simon Mimoun - Chant, guitare, clarinette : Romain Sassigneux - Contrebasse : Thomas Benoit - Photo © Pierrick Guidou
Tout public (à partir de 8 ans) / Musique
Il n’est jamais trop tard pour s’estimer heureux et faire confiance au lendemain. Voilà, dans les grandes lignes, ce que résumera le profil de l’œuvre de Debout sur le zinc le jour où leurs textes figureront aux programmes des épreuves littéraires.
LE SPECTACLE
Se frotter à Vian c’est prendre le risque de renouer avec son âme d’enfant, d’exprimer à voix haute nos rêves les plus fantasques. De dire oui à l’impossible et de faire de l’absurde notre meilleur ami.
Et qui mieux que Debout sur le Zinc pour porter haut et fort l’étendard de la pataphysique moderne. La pétillance et la brillance de leurs arrangements musicaux mis au service des textes universels de Vian font ressortir tout le modernisme et l’intemporalité des idées de ce fantaisiste engagé. Les chansons choisies sont un mélange de titres connus tels Le déserteur et Je voudrais pas crever et de titres beaucoup moins connus du grand public comme La complainte du priapisme, S’il pleuvait des larmes et De velours et de soie.
Plus qu’un hommage à l’artiste, ce spectacle/concert percute notre époque et notre oreille avec l’énergie folle qui caractérise ce merveilleux groupe de 6 musiciens de « rock littéraire ».
LES MUSICIENS
Deux décennies et quelque 2000 concerts après un album sorti en 1999, Debout sur le zinc court toujours. Et ses refrains avec, oscillant docilement entre les bras câlins de la chanson et du rock anglo-saxon.
Trois disques avec Alain Cluzeau + trois disques avec Stéphane Prin = un disque avec Jean-Louis Piérot + 1 disque avec Edith Fambuena. Si, en réalité, les lettres importent plus que les chiffres, l’équation entre Debout sur le zinc et ses réalisateurs illustre habilement la genèse acoustique, l’adolescence électrique et la quarantaine synthétique du groupe. De l’Abécédaire hommage à Boris Vian à leurs stupéfiantes Promesses, Debout sur le zinc est, comme son nom l’indique et ne l’indique pas, loin d’être vissé à une seule chaise musicale.
Dans un monde qui carbure aux amalgames et au vite fait mal fait, Debout sur le zinc est l’antidote rêvé aux autorités et aux défaites en tous genres. « J’embrasserai encore l’espoir qui fait qu’on s’accroche à un soupir, que pour un rien on s’échafaude un avenir. Mais ceux qu’on aime, ils partent », nous consolent t’ils avec Les larmes sur ma manche, premier poème post-rock du genre. Si l’une de leurs histoires ne résonne pas en vous aujourd’hui, vous ne perdez rien pour attendre.
Sinon, ça donne quoi « Debout » en concert ? Un irrésistible sourire. Une audace folle. Un passage gratuit au stand « objets trouvés » où vous remettrez la main sur votre confiance et votre tendresse égarées. « Debout » ? Oui : « Debout ». C’est le petit nom de cette grande aventure. Comme pour nous rappeler que dans Debout sur le zinc, le plus important c’est d’être « Debout » et de le rester. Quoi qu’il arrive.