Jeudi 7 novembre 2019 à 20h30
Tarif Plein : 15 €
Pass : 12 €
Réduit : 10 €
Tarifs / Abonnement
Texte français : Angeles Munoz, publié aux Editions Actes Sud-Papiers
Mise en scène : Violette Campo - Distribution : Violette Campo, Gilbert Traina - Assistante à la mise en scène : Lisa Garcia - Artiste peintre/ scénographie : Eddie Bélio - Créateur vidéo, régie : Médéric Grandet - Créateur son, musiques : Pierre-Michel Grade - Créateur lumière, régie lumière : Dominique Prunier - Créatrice costumes : Véronique Strub - Assistante / coach vocal : Sophie Serougne – Photo © Laurent Pascal - Coproduction : Scène Nationale du Sud Aquitain - Bayonne, L’Odyssée – Scène conventionnée de Périgueux, « Institut national des Arts du Mime et du Geste », Mairie de Mourenx, Théâtre Georges-Leygues - Villeneuve sur Lot, Scène conventionnée « Arts de la marionnette » Espace Jeliote - Oloron Sainte-Marie, Espace James Chambaud - Lons, Théâtre Alexis Peyret - Serres-Castet, Conseil Départemental des Pyrénées-Atlantiques, Conseil Régional Nouvelle-Aquitaine, OARA, SPEDIDAM
Tout public (A partir de 14 ans) / Théâtre
Dans l’espace vide d’un théâtre désaffecté, Ay Carmela convoque le souvenir d’un événement survenu pendant la guerre civile espagnole.
Le spectacle
Carmela et Paolino, un couple d'artistes de variétés, tout à la fois poétiques et bouffons, est fait prisonnier. Pour sauver leur vie, ils sont contraints d'improviser un spectacle comique devant un parterre de militaires franquistes et de jeunes prisonniers des Brigades Internationales. L’un revient du pays des morts, l’autre est dans le souvenir de la tragédie qui s’est jouée dans le théâtre.
Mêlant le passé et le présent, la réalité et le songe, la vie et la mort, ce texte bouleversant d'actualité met en lumière la fonction du théâtre comme lieu de mémoire et de résistance… La guerre d’Espagne devient ici toutes les guerres et nous interroge sur l’acceptation de l’oppression, sur le choix entre l’héroïsme et la lâcheté. Un spectacle qui mêle bouffonnerie et tragédie, réalisme et fantastique.
A propos
Cette pièce, éminemment politique, interroge la fonction du théâtre, la condition et l’éthique de l’artiste obligé, en l’occurrence dans une situation de guerre, de faire le choix entre l’héroïsme et la lâcheté, la collaboration. Elle prend un écho particulier aujourd’hui où tant de démocraties sont mises à mal, renvoyant à la fois à la situation, aux engagements des artistes et à la fonction du théâtre comme lieu de mémoire et de résistance contre l’oubli, la pire des morts.
Cette pièce interroge également les frontières : frontières entre le jeu et le je, entre le théâtre et la réalité, entre la vie et la mort, entre les « variétés » et l’art, entre la dignité de l’artiste et celle du citoyen… Frontières de l’écriture dramatique, aussi, car José Sanchis Sinisterra n’hésite pas à ressusciter les morts, à utiliser une langue crue et quotidienne, ou encore à placer au coeur de la pièce un spectacle de cabaret… Tour à tour poétique et bouffon, héroïque et prosaïque, Ay Carmela mélange allègrement les genres.